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cortexMisia
30 octobre 2018

Remonter le temps - de l'autre côté du vent

Remonter le temps, revenir en arrière, le mois dernier, avoir des photos à ne plus savoir qu'en faire, en choisir pour cortexmisia, blog que je délaisse depuis qu'il se fait envahir par la publicité, trouver une autre plateforme, paresse de faire cela, laisser les choses aller comme elles sont...alors remonter le temps, remonter le vent, aller voir ce qui se cache derrière, avec un film qui n'a jamais été montré au moment de sa réalisation, inachevé par son réalisateur; plus de 40 ans après, Orson Welles, ne pas être très contente netfix soit autant cité, mais toute l'équipe s'en congratule, car sans la firme, pas de film, personne n'avait voulu reprendre l'aventure du film... alors oui "sans netflix, pas de film", c'est ça qu'il faut comprendre, c'est la nouvelle économie, les nouveaux décideurs... Que dire du film? déjà que l'on n'associe pas Orson Welles aux Années 70, une esthétique, des codes qui ne lui correspondent pas. Cependant, une vraie immersion et on ne se souvient pas d'avoir eu la sensation si vraie de cette période.  Puis constamment on ne peut s'empêcher de penser que quelque chose aurait été différent si Orson Welles avait monté le film en entier lui-même et avait pu l'achever, on ne peut s'empêcher de penser que quelque chose aurait été différent, que tout ce qui nous paraît imparfait, lourdingue, vient du fait que le maître n'y est pas. Mais des moments de fulgurance, de grande fulgurance et le film prend au fur et à mesure.. le jeu des acteurs (grandiose John Huston), des attaques en règle contre Hollywood, les majors, la pression commerciale, le machisme, voire déjà une dénonciation de Metoo avant l'heure (c'en est même troublant et personne n'en a parlé !). Pour couronner le tout, la musique de Michel Legrand (photo) reconnaissable à ses accords et swings français, capables de migrer de Rocherfort à Los Angeles, nous donnant l'impression d'être dans la même bande sonore quelque soient l"histoire et le décor...Mieux vaut s'en amuser ! L'affiche et son nuage noir peuplé de portraits, comme l'émanation d'un mauvais génie, qui souffle et balaie l'image jusqu'à la faire disparaître à la fin, et laisser la place à un écran et blanc, sur un panneau publicitaire... Fin du film, retour au vide, au néant... Fiction, réel, Orson Welles a toujours été un grand manipulateur. Il s'est fait disparaître. The other side of the wind

IMG_5630

 

 

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