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cortexMisia
20 novembre 2013

"A croire que ses larmes ont arrêté le feu"

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C'est l'histoire d'un tableau qui a brûlé, presque en totalité. N'est restée que cette partie, en bas, d'un homme qui pleure. Est-ce qu'il pleure sans le savoir la disparition du tableau, la fin de l'image, par anticipation?  Un peu comme la Madone que le peintre peint au regard triste car elle sait déjà que son enfant, ce si bel enfant qu'elle tient dans ses bras avec tant d'amour, va mourir, sur la croix. Pour l'exposition "Dérobés" à la galerie Perrotin, Sophie Calle s'est intéressée aux parts manquantes, aux absences, à ce qu'on ne voit plus d'un tableau. Soit parce qu'il a été volé, soit parce qu'il a été endommagé. Elle a fait parler des gens, leur a demandé quel était leur souvenir du tableau, ce qu'ils en avaient gardé comme impression - Impression, ce qui s'imprime sur l'oeil, sur l'esprit-.  Sa dernière exposition pour cette même galerie convoquait la dernière vision d'un aveugle. Chez Sophie Calle, le mot a le pouvoir de redonner à voir. La parole est transfiguration.  

jusqu'au 11 janvier 2014 www.perrotin.com

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