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cortexMisia
21 décembre 2011

une fin de saison

IMG_5799Dans les deux derniers spectacles du Festival d'automne, des glissements de l'un à l'autre, des passages d'affinités. Tous les deux sont des adaptations de textes américains, La Ménagerie de verre de Tennessee Williams pour "El tiempo todo entero" (Le temps tout entier), Bullet park est quant à lui adapté d'un roman de John Cheever. L'une et l'autre pièces sont traversées par les mêmes thèmes, l'étouffement familial, le sclérosement d'une vie bien rangée, les envies de s'en échapper, l'amour, l'attachement, la dépendance, ou la haine des êtres entre eux. Jusqu'à leurs programmes, pleins de vert et de lumière dans les arbres. L'homme assis pourrait être dans le jardin de la maison d'où l'observe, l'attend, la femme (? - oui c'est une femme) devant la fenêtre. On ne sait pas si son rire est heureux ou jaune. Ou noir. Son dos (la courbure de son dos) renvoie à celui de la personne de la fenêtre, où l'on perçoit une mélancolie, de la solitude.

Une différence notable cependant entre les deux , le jeu d'acteurs. Romina Paula fait travailler ses personnages dans l'économie, le silence, la retenue et l'émotion très subtile,  tandis que Rodolphe Dana propose un jeu plus accentué, plus outrancié. Sur scène ça déborde, ça gicle, ça explose. Mais au final, c'est la détresse d'un homme qui l'emporte, où transparaît toute sa souffrance. D'avoir été, enfant, abandonné.  

 

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Commentaires
F
Le Temps tout entier<br /> <br /> Je suis sur un petit nuage, une éclaircie dans ma vie, une rencontre merveilleuse, LA rencontre. Une de nos premières sorties, une pièce de théâtre donnée au Théâtre du Rond-Point au titre mystérieux pour moi qui ne suis pas hispanisant : El Tiempo todo entero, Le Temps tout entier. Tout un programme. Librement inspirée d’une pièce de Tennessee Williams, la pièce nous narre l’histoire d’une petite lâcheté d’un frère qui n’ose pas dire à sa sœur qu’il va quitter l’Argentine pour tenter sa chance en Espagne, d’une mère indépendante qui aspire à vivre sa vie, le tout vu à travers les yeux d’une sœur qui ne comprend pas pourquoi les gens travaillent, sortent, gèrent leur temps.<br /> <br /> La mise en bouche est surprenante, pas de rideau, les acteurs nous attendent, immobiles sur la scène à peine éclairée. Nous prenons place dans la joyeuse cohue d’une salle plutôt petite (salle Jean Tardieu), le décor est là, minimaliste, une structure métallique, sorte de cage de faraday, qui évoque l’intérieur d’une maison, un éclairage blafard quasi industriel, tout s’éteint et ça commence. Une musique bon marché qui hurle, des paroles en espagnol chantées à tue-tête, c’est juste d’emblée. Les acteurs sont formidables de justesse, de sensibilité, le texte évite les clichés, c’est emmené, suggéré. Ursula, la mère (Susana Pampin), Antonia, sa fille (Pilar Gamboa), Lorenzo, son fils (Esteban Bigliardi), et l'ami de ce dernier, Maximiliano (Esteban Lamothe) évoluent chacun à son rythme, se cherchent, se trouvent, un grand moment de théâtre ! Ah j’oublie juste un détail, la pièce est entièrement en espagnol « sur titré ». Vraiment, c’est un rencontre merveilleuse.<br /> <br /> <br /> <br /> http://fanchic2011.blogspot.com/2011/12/le-temps-tout-entier.html
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cortexMisia
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