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cortexMisia
18 novembre 2011

la langage de l'autre n'est pas le nôtre

megstuartOn devrait toujours mieux regarder les images au lieu de les balayer du regard en croyant les avoir vues. De la photo du programme, je n’avais vu que l’énergie, pas le froncement. 

Il faudrait aussi pouvoir décrypter les mots, comprendre leur intention « par derrière », celle à laquelle pense la personne qui les énonce. Je relis les mots de Meg Stuart,  à propos du titre VIOLET : « Je voulais un mot qui ne soit pas trop évident, qui évoque une fleur, une couleur… j’aime ce mot, j’aime sa sonorité… ». J’imaginais sûrement du violet sur scène, des éclairages purple, une texture de danse plus chaude, quelque chose de moins gris et noir, le fond de scène m’a rappelé le mégalithe de 2001 Odyssée de l’espace. A un moment ça s'est télescopé.

« Pièce physique, pas d'histoire, comme un "trip" très intense, alchimie, symboles, schémas répétitifs, danseurs plongés dans une sorte de paysage mental, ça parle d'énergie, de connections, la musique est très puissante, accélération temporelle, état de conscience modifiée, voyage sans fin, on s’enfonce de plus en plus profondément dans des sensations physiques, VIOLET montre  comment les formes et l’abstraction peuvent parler à un public, on vibre, la musique est de plus en plus forte, ….». Tout cela est parfaitement exact.   En lisant cette présentation, pensais-je que moi aussi j’allais être emportée, décollée de mon siège, vivre l'expérience du trip ? On va au spectacle en quête de sensations même si on ne sait pas ce que l’on va voir. C’est même ça qui est intéressant, qu’est-ce que je vais voir, qu’est ce qui va "me regarder" (ça me regarde, ça me concerne, ça me "sens") dans ce que je vais voir. En définitive, il y a toujours quelque chose qui me regarde. Après, c’est fonction de l’intérêt ou de l’envie que j’y porte de le reconnaître, d’en parler. J’ai plus envie (plus de plaisir?  limite de la critique? ) de parler de The fault lines, autre spectacle Meg Stuart,  du jeu des bras au buste des danseurs, qui commence dur, violent, agressif et se termine lâché, en élancement, presque caresse. Du trait qui dessine sur l'écran, des différents points de vue proposés dans l'espace. C’est vrai, je me retrouve sûrement plus dans The fault lines que dans VIOLET où la rencontre sur scène ne s'est pas faite. Avec les mots, oui, Damaged goods. 

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cortexMisia
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