la casquette de Bartabas

La casquette Bartabas, j'aurais aimé la prendre en photo et la mettre à cet endroit.

En tissu chiné gris beige foncé sur les côtés et au milieu une bande de tissu japonais avec un très joli motif de coquelicots sur fond noir. Une casquette d'été, légère et pas celle d'un  cavalier (d'un seul coup on se demande si Bartabas a un jour porté une bombe sur la tête et on est presque sûr que la réponse est non !!). Mais de toute façon Bartabas n'est pas un cavalier ordinaire. Il est à côté du cheval, puis dessus, puis encore à côté,  l'homme et l'animal, qui caresse tant d'imaginaire depuis le jour à la nuit des temps, ensemble, monture et monteur, se portent l'un l'autre, pour une même force, mythologique, fabuleuse, le "dressage" du centaure, - qui se dresse -, un en deux, moitié homme, moitié cheval.
Et danse à point du jour. En écoute et ouverture. Les sens en éveil.
Bartabas parle beaucoup avec ses mains qu'il a très belles, longues, fines, des mains comme des oiseaux, elles s'envolent à la parole et reposent à l'arrêt. Et puis il est intarrissable sur son travail, sa pratique, avec les chevaux bien sûr, avec les gens qu'il rencontre de par le monde, ses spectacles. Esprit nomade, ouvert, impulsif, sanguin, insaississable, poétique, corps de même, dans une énergie de vie qui n'ignore pas le doute.
Et laisse place à l'imprévu.
Ce que l'on n'a encore jamais vu.