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cortexMisia
29 juin 2009

contre-point

Dans son nouveau livre, Catherine Malabou parle de ces personnes blessées au cerveau, ou connaissant des troubles neurologiques comme la maladie d'Alzheimer "devenues quelqu'un d'autre". "Cet adieu n'est pas non plus la mort car il se produit dans la vie, comme indifférence à la vie. Il est un adieu de l'être à lui-même. Une désertion sans dernières volontés. Il y a quelque chose de tellement triste dans ce mourir à la mort même." 
Elle évoque également ceux que "la vie,  pour une raison ou pour une autre, fait vieillir tout à coup. Ceux que l'on pourrait désigner d'une vieillesse avant l'âge, sans aucun temps retrouvé."

Cela veut-il dire que ces personnes ne connaîtront jamais l'apaisement "d'une vieillesse qui console vraiment", de celle dont parle Marie Cosnay, lorsqu'elle s'entretient tard dans la nuit avec Alain Venstein. Qu'au chagrin et au néant, ils seront étrangers, n'en ayant plus conscience, étant déjà abandonnés par la vie qui fut la leur.

Ontologie de l'accident, Essai sur la plasticité destructrice, Catherine Malabou, ed Léo Scheer.
Article lu dans Mouvement, écrit par Olivier Sécardin.

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