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cortexMisia
6 mars 2008

CELLAR DOOR

Pourquoi tout ce foin ?
Sans vouloir accabler davantage l’exposition CELLAR DOOR du Palais de Tokyo et Loris Gréaud qui a su trouver ses détracteurs, j’ai tout de même envie de donner mon point de vue, de rajouter mon grain de sel aux critiques déjà formulées.

Pour ne pas perdre de temps, autant commencer par le début : le texte introductif de l’exposition Cellar door s’ouvre sur « Il était une porte – c’est fort - où le futur entrait d’abord. » 

Comme on aurait souhaité qu’il n’y eût pas ce « c’est fort », mis là pour quoi ? Pour bien appuyer le propos? Mettre en valeur la trouvaille linguistique? Au cas où nous ne comprendrions pas qu’il y a une figure de style, « il était une porte » là où tout le monde dit « il était une fois », oui, c’est fort. Et du même coup laminer d’emblée l’imaginaire alors qu’il venait à peine d’être entrouvert ...

Il eût été si beau de lire « Il était une porte où le futur entrait d’abord. ». C’est fort non ?

Personnellement ce « c’est fort » me donne l’impression de me fermer la porte au nez - Et ça, oui, c’est fort !

Une autre idée pour un sabotage, se saborder soi-même ? Loris Gréaud, est-ce vous qui avez écrit ce texte?

Mais en bon public que l’on est, on ne s’attarde pas sur cet écart de langage et on passe

la "porte".

Puisqu

’elle est là, simple bâche grise qui monte et qui descend.

Lire la suite, les « Suites » plutôt, comme on dit en musique, vu que tous les textes explicatifs s’accompagnent de partitions (opéra composé en parallèle, à aller écouter sûrement quelque part) ….où se lisent au gré d’un allumage alternatif encore les bons mots, les jeux de sens, « une ombre de l’avenir en projet. » « cette bulle est au présent et auparavant en même temps » … allez un petit effort…puisqu’ « usine rêvante », se demander pourquoi on ne dit pas que la production des rêves a à voir avec le mortifère, le vestige, l’épave, la ruine, le fossile, la cave... « Cellar » en anglais, c’est bien « la cave »?

Le désir enfoui...enfui pour le coup.


 

Au lieu de nous faire croire à un collapsing esthético-poètique…

Mise en abyme de ses propres travaux, - morbide, mort dans le bide, mort dans le cœur…- Loris Gréaud se recycle, et nous avec… sensation très étrange de non-création, de collage, d’assemblage, de composition, de montage, de juxtaposition, pas forcément dénués de beauté d’ailleurs, la salle des arbres noirs, lunearbreLG

le clair obscur, les filaments de lumière,

filamentsLGla galaxie végétale, les écrans sans images, et même les pschitt (extincteurs de l’espace, pour quel feu, quelle braise, à moins qu’ils n’éteignent les cendres ) tout ça est très joli, très chic, très conceptuel, - mais de l’ensemble, on retient surtout une sensation de dévitalisation, de brouillage de sens, cet espace sent le renfermé, la cave encore …Pour mettre un peu d’animation, (d’anima, d’actes, d’action ?) à certains moments, dans un espace délimité par un filet - comme les aires de jeux qu’on peut voir sous les rames de métro - des jeunes gens habillés de combinaisons style « La guerre des étoiles » se tirent dessus avec des armes de paint-ball. Il est recommandé de se tenir éloigné de l’espace car des projections de peintures pourraient atteindre le public. paintballLGCette petite séance de paint-ball ludique est-elle à mettre en concurrence avec les jeux vidéos, ds, ps et consorts, beaucoup plus violents et dont elle propose en vrai un faible avatar ?  J’essaie de comprendre comment Loris Gréaud a construit son univers, l’a créé, l’a rêvé…et c’est là que le bât blesse, et qui est terriblement déceptif dans cette exposition, c’est qu’il n’y a pas de rêve, pas une once de félûre, pas de brèche où le vertige attendrait  sur un pied pour nous précipiter. Cellar door, s'est trompé sur le discours et nous trompe avec… pompeux propos... pourquoi avoir été si bavard...et moi avec ... imaginer en quelques mots, un fragment, une ébauche de parchemin virtuel qui aurait été dénumérisé, défragmenté, rendu à une forme primitive, imparfaite, et qui serait à chercher, secrètement, dans l’interstice, derrière une porte….Vous vous croyez dans le futur, vous êtes déjà dans le passé. Présentement. On vous a fait croire le contraire.lunerougeLG

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Commentaires
J
c'est fort de café...tu as cas exposer a la place de l'artiste pendant que tu y es! tu as de si bonnes idées linguiste et formelle, mais non, si tu passe ton temps a fabriquer un blog minable pendant que d'autre s acharne sur de grand espace ca n'est pas un hasard, tu comprend, c'est aussi fort que simple...reste ou tu es.
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cortexMisia
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