JUBILATION

D'abord il y a le cadre, la nuit, la Défense et ses tours, jeu de construction pour volumes nocturnes, lignes éclairées, rectangles allumés. Les enseignes - oser en citer :Total, AGF, EDF, Nexity !, Coeur défense...  flottent suspendues aux parois, des mots de néon, des mots à capital...  l'artère principale se finit au fond sur l'Arche, les voitures se croisent sur le pont, La Seine est tranquille. Le regard joue le jeu, il suit le flux, monte vers le haut, paysage urbain qui fait son effet.
Puis un homme, qui fait parler les mots, les fait chanter, scander, souquer, musiquer, pétarader, jusqu'à l'arrêt, l'asphyxie, tension dramatique, le mot mis à mal, ludique, comique, réfléchi, en musique...mots partition...
Musique déclaration, "la musique adoucit les sons", mais doucement la musique, doucement, la musique douce ment...qu'entendez-vous? Ce que bon vous chante, ce qu'il vous plaît à entendre, "la musique ouvre des portes qu'elle ne referme jamais". La musique est dans des galets qu'on choque, dans les vagues qui les roulent, dans le blanc juste après le tunnel, dans le grognement d'un trombone.."il est bien du plaisir à graindre le moût", à feindre le mou, à peindre la moue...Il est bien du plaisir surtout à découvrir Jacques Rebotier et son travail vocal, musical et théâtral dans le film d'Olivier Pascal.
Après les mots, les mets. Surplus de délectation pour la bonne bouche : fins petits fours et champagne à gogo pour tous les gagas en joie de ce soir.

Comments

[catherine]

on était déjà enivrés avant la première coupe de champagne.La musique soul...J'ai encore dans les yeux l'éclat de ton ravissement! Il nous a ravis... mais à quoi?